Pied à l’étrier
AUTO-HYPNOSE
Toute hypnose est de l’auto-hypnose selon Dave Elman, célèbre hypnotiseur américain.
C’est toujours vous qui entrez en état d’hypnose, qui choisissez d’y aller. Il existe des ruses de sioux pour vous y précipiter mais qui ont peu d’intérêt en thérapie, puisque nous nous attendons à une collaboration. Si le praticien est obligé d’y aller en force, cela présage d’un mauvais résultat.
Je vous rappelle que notre fonctionnement est basé sur des croyances et qu’il est de bon ton de remettre en question ces croyances. Voici ce que l’on m’a appris, mais ceci est certainement critiquable. L’auto-hypnose permet de traiter un problème à la fois. Impossible de se disperser. Et comme on a moins d’impact sur soi qu’une personne extérieure, il faut répéter la séance pendant 28 jours de suite. Il nous faut entre 3 et 4 semaines pour acquérir une nouvelle habitude et l’automatiser. Une fois la nouvelle ressource, la nouvelle habitude acquise, on peut passer à une autre problématique. Concrètement vous plongez en état d’hypnose et vous demandez à votre inconscient de faire le nécessaire. 28 jours de suite pour bien ancrer le changement et activer les nouveaux réseaux neuronaux qui vous permettrons de changer de comportement.
Pour en savoir plus sur l’hypnose, visionnez mon interview au micro de Philippe Robichon sur Beur FM le 25 septembre 2020
L’autre façon de pratiquer est d’installer ce que l’on appelle un signaling et de communiquer directement avec votre inconscient. En état d’hypnose vous demandez à votre inconscient de vous faire un signe pour dire oui, un autre pour non, éventuellement un troisième pour je l’ignore ou encore peut-être. Puis vous lui posez vos questions, ou vous lui faites directement vos demandes. Je vous rappelle que c’est votre bien-être qui guide votre inconscient. C’est là encore une croyance, mais une croyance positive. Je vous rappelle également que votre inconscient est un super ordinateur de la NASA avec une puissance de calcul inégalée, alors que notre conscient est une Texas Instrument Ti30X (les étudiants rennais qui ont passé le concours de 1e année de médecine s’en souviennent encore). Faites appel à lui en cas de doute. Il analysera beaucoup plus de paramètres que vous ne pourrez le faire consciemment. N’avez-vous jamais rêvé comme moi, d’avoir l’aisance de Will Smith, le charisme de Michael Hutchence ou Lenny Kravitz ? Demandez-le à votre inconscient. Faites comme si… le reste suivra.
L’auto-hypnose est un outil à notre disposition qu’il nous faut apprivoiser afin d’activer qualités et ressources et combattre nos maux. Je me suis constitué un déclencheur d’endormissement. Simplement en serrant le poing droit tout en répétant « dormir » 3 fois de suite, le processus s’enclenchait. Diminution de la fréquence cardiaque et respiratoire, de la température corporelle, relaxation musculaire, cessation des pensées parasites et endormissement pour une nuit d’une traite jusqu’au réveil à l’issue d’un sommeil réparateur. Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. A vous de jouer… d’agir sur vos propres maux grâce à la puissance de votre inconscient. Bon voyage.
COHÉRENCE CARDIAQUE
Notre cœur est réglé comme un métronome. A quelques millisecondes près. C’est comme lorsque l’on conduit, le pied sur l’accélérateur. À moins d’un régulateur de vitesse, la pression de notre pied sur la pédale est inconstante, la géographie varie, si bien que la vitesse de la voiture n’est pas fixe, elle varie en permanence. Le coeur fonctionne à l’identique. Sans cesse notre sympathique et notre parasympathique accélère et freine, accélère et freine, accélère et freine notre coeur. Ainsi, notre fréquence cardiaque varie en permanence et c’est un signe de bonne santé. Cela témoigne d’une bonne réactivité du coeur face à l’environnement. Cette variation de fréquence cardiaque, appelée variabilité sinusale, est donc normale, physiologique, habituelle et totalement anarchique.
Variation harmonieuse et aspect sinusoïdal, état de cohérence cardiaque
Nous vous proposons ici d’harmoniser cette variation. De faire naître l’harmonie au milieu du chaos. Puisque cette variabilité sinusale est sous la dépendance du système nerveux autonome, (sympathique qui accélère, parasympathique qui freine), pour l’influencer, nous ne pouvons qu’utiliser l’unique paramètre sous la dépendance du système nerveux autonome et du système nerveux volontaire, la respiration. Respirer à raison de 6 cycles par minute, en ayant des pensées positives, permet d’atteindre l’état de cohérence. Le coeur accélère lorsque l’on inspire, il ralentit lorsque l’on expire. Un schéma valant mieux qu’un long discours.
Variation normale, physiologique et totalement anarchique de la fréquence cardiaque au fil du temps.
Variation de fréquence cardiaque au fil du temps
Plus qu’une cohérence, c’est une véritable résonance de l’organisme qui se met en place. Nous fonctionnons selon des rythmes biologiques. Rythme circadien (alternance jour et nuit), mais aussi rythme cardiaque, sur une certaine fréquence. De même, l’activité électrique du cerveau fonctionne sur une certaine fréquence. La cohérence cardiaque vient synchroniser toutes ces fréquences entre elles. Coeur et cerveau fonctionnent alors à l’unisson.
Quels sont les bénéfices de la cohérence cardiaque ?
La cohérence cardiaque rétablit l’équilibre entre le système sympathique et le système parasympathique. Cet équilibre est rompu en cas de stress au profit du (pas si) sympathique. Il s’agit de muscler le parasympathique pour restaurer l’harmonie. Lorsque l’on atteint cet état, la sécrétion de cortisol diminue au profit de la DHEA, l’hormone de jouvence. Ces deux hormones ont un même précurseur. Ce précurseur est transformé en cortisol ou en DHEA. C’est l’un ou l’autre, comme des vases communicants. L’état de cohérence cardiaque permet d’atteindre une neutralité émotionnelle, il permet un recentrage. Il instaure un état de paix et de calme. La cohérence cardiaque diminue le risque d’infarctus du myocarde, diminue la pression artérielle, diminue le sentiment de stress. Elle est utilisée dans le traitement des syndromes dépressifs et les douleurs chroniques comme la fibromyalgie. Mais comme pour l’activité physique vous devez être régulier dans votre pratique de la cohérence cardiaque.
Les études recommandent de pratiquer 5 minutes, 3 fois par jour, le matin, le midi et en fin d’après-midi. Le taux de cortisol diminuant naturellement la nuit, la pratique en fin de soirée est inutile. 5 minutes de pratique entrainent un bénéfice pendant 6 heures environ, raison pour laquelle on recommande 3 séances par jour. De la même façon, si vous arrêtez après une pratique régulière, en quelques semaines vous perdrez tous les bénéfices de la cohérence cardiaque, exactement comme pour l’activité physique. Enfin, pour pratiquer efficacement et progresser, je vous recommande l’acquisition d’un capteur de pouls, couplé à une application qui vous permet de savoir si oui ou non vous êtes dans cet état de cohérence cardiaque. Il s’agit du cardio-biofeedback. Vous apprenez au fil de la pratique, vous découvrez peu à peu comment atteindre efficacement cet état.
L’assiduité est donc le seul défaut de la cohérence cardiaque. Il faut s’astreindre à cette régularité pour en tirer la quintessence, la substantifique moelle ! Pour cela vous devez prendre ces 5 minutes pour vous 3 fois par jour. Il faut vous isoler dans une bulle. Hors de question d’être dérangé par le téléphone pendant cette pratique. Vous devez prendre ce temps pour vous. Offrez-vous ce cadeau.
A vous de jouer ! Bonne pratique !
Voici quelques idées de dispositifs pour vous aider :
IPhone : 4 applications de biofeedback recommandées par Symbiofi – PC : Logiciel Heart Tracker – Mac et PC : enWave Pro – Smartphone : Inner Balance bluetooth
Pour en savoir plus sur l’hypnose, visionnez mon interview au micro de Philippe Robichon sur Beur FM le 25 novembre 2020
NEUROFEEDBACK
Le biofeedback est une technique qui capte et restitue quasiment en temps réel un signal physiologique (battements cardiaques, mouvements respiratoires, électroencéphalogramme…) afin de pouvoir le modifier consciemment. Notre cerveau travaille à plusieurs rythmes en fonction de la tâche qu’il exécute. Cette mécanique de précision émet différentes fréquences en fonction du travail qu’elle accomplit :
– Lorsque nous sommes concentrés sur un sujet complexe, notre activité cérébrale est rapide et nous émettons des ondes Gamma (32 à 100 fois par seconde).
– En pilotage automatique, lorsque nous faisons machinalement une activité habituelle, notre cerveau est moins sollicité, nous émettons alors des ondes Bêta (13 à 32 fois par seconde).
– Fermez les yeux et laissez faire, vous passez alors en ondes Alpha (8 à 13 fois par seconde), comme dans l’état méditatif visé par la méditation pleine conscience.
– Plongez dans un état onirique (le rêve), une transe (chamanique ou hypnotique), ou dans un état méditatif profond, vous générez alors des ondes Thêta (4 à 8 fois par seconde), le Graal à atteindre ici (seuls quelques moines bouddhistes sont capables de générer cet état en dehors du sommeil et de la transe).
– Enfoncez-vous dans un sommeil profond, et les ondes Delta apparaissent (1 à 4 fois par seconde).
Le but du jeu lorsque l’on médite c’est donc de faire en sorte que l’activité cérébrale produise des ondes Alpha. Mais comment peut-on l’affirmer ? En réalisant un électroencéphalogramme. Les progrès en matière de miniaturisation font que cette merveille de technologie connectée tient maintenant dans un simple casque audio (Melomind de MyBrain Technologies) ou dans un bandeau (Muse). Ok, j’y suis, j’y suis pas, mais quel intérêt de le savoir ? L’intérêt c’est l’auto apprentissage. Ainsi dans le cadre du neurofeedback, plus vous pratiquez, plus instinctivement vous comprenez comment atteindre cet état méditatif. En effet, ces dispositifs restituent quasiment en temps réel l’activité cérébrale sous forme de son ou de courbe. Vous savez alors précisément si oui ou non vous émettez des ondes Alpha. Et, peu à peu, vous émettez de plus en plus souvent, de plus en plus rapidement des ondes Alpha. Parce que vous découvrez, pas à pas, la manière la plus efficace de le faire. Il s’agit d’une méditation guidée. L’utilisateur n’est plus seul mais accompagné. Le dispositif étant couplé à un smartphone ou une tablette, il vous apporte des preuves de votre activité cérébrale.
La marge de progression est énorme, vous vous challengez et vous prenez plaisir à vous améliorer. Vous savez donc pertinemment si votre pratique est fructueuse. Le risque étant de méditer sans neurofeedback et donc sans savoir que vous le faites mal, et par conséquent sans en tirer aucun bénéfice. L’autre avantage de cette technique c’est de pouvoir faire avancer la science. En effet, les scientifiques disposent de nombreuses heures d’enregistrements de pratiques. Ensuite, ils sont capables de manipuler la restitution du signal. Donc de faire croire que le sujet émet des ondes Alpha alors qu’il n’en est rien. Ceci permet des études en double aveugle. Deux groupes, un qui médite vraiment, un qui médite pour de faux. Mais chacun ignore dans quel groupe il est. Il est donc aisé de comparer entre les deux groupes l’efficacité de la méditation, mettant ainsi en évidence les bienfaits de ceux qui méditent vraiment. Les premières études de méditation versus placebo (ceux qui méditent pour de faux) vont bientôt sortir. Les résultats intermédiaires sont prometteurs.
Avec le neurofeedback vous voyez littéralement votre fonctionnement cérébral. Vous l’influez. Vous évoluez, vous vous bonifiez, vous vous améliorez. Vous avez le pouvoir de changer, et ce changement est visible.
Avec le neurofeedback vous touchez du doigt ce qui se passe en vous. Vous voyez littéralement votre fonctionnement cérébral. Vous l’influez. Vous évoluez, vous vous bonifiez, vous vous améliorez. Vous avez le pouvoir de changer, et ce changement est visible. En effet, parfois on peut se croire apaisé mais l’analyse de l’activité cérébrale peut nous prouver le contraire. Reprenons les bénéfices de la méditation, amplifiés grâce au neurofeedback, car vous progressez inévitablement. Diminution de la sensation de stress, meilleure maîtrise des émotions, amélioration de la concentration, du niveau de vigilance et de la capacité d’adaptation, amélioration de la qualité du sommeil sont les principaux atouts rapportés par les pratiquants de méditation. Pour peu que vous soyez un peu Geek, adepte des objets connectés, ou collectionneurs des données de santé, le neurofeedback est fait pour vous. Les premiers retours montrent un véritable attachement des pratiquants à leurs appareils, ce dernier prenant le rôle de coach, à tel point que certains méditants refusent de prêter le casque à leur conjoint !
Alors ! Qu’attendez-vous ?
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