Symptômes
Les symptômes sont les mots utilisés par le corps pour nous signaler que quelque chose ne va pas. Il s’agit de messages qui sont délivrés pour nous pousser à réagir.
Que ces symptômes soient organiques (traduisant une atteinte d’organe) ou psychosomatiques (créés par l’esprit, mais pour autant authentique, réel). Les symptômes du coeur peuvent avoir les deux origines, organiques ou psychosomatiques. Il conviendra bien évidemment d’être certain de l’absence de cause organique avant d’incriminer une origine psychosomatique.
Découvrons ici les mots du langage utilisé par le coeur.
LE MALAISE, OU QUAND LE COEUR VACILLE
Le vrai malaise d’origine cardiaque, c’est la syncope. Lors d’une syncope vous êtes debout et une demi seconde plus tard vous êtes au sol. Sans avoir rien vu venir. Plus de son, plus d’image, on/off. La syncope est si soudaine que l’on ne peut même pas amortir le choc. Le patient victime d’une vraie syncope se retrouve en général avec un oeil au beurre noir, si ce n’est une dent cassée. Cette syncope traduit une irrigation sanguine insuffisante du cerveau. Soit parce que le coeur est trop lent, soit parce qu’il existe un obstacle à l’éjection du sang (typiquement dans le rétrécissement sévère de la valve aortique), ou parce que les contractions cardiaques sont inefficaces. Le bilan auprès du cardiologue s’impose dans toute syncope.
Le malaise le plus fréquent, c’est le malaise vagal. Notre physiologie corporelle est régie par un système nerveux dit autonome. On n’a pas à s’en occuper, il s’occupe de tout, en dehors de la sphère du conscient. Ce système nerveux autonome est constitué de deux parties, l’une dite sympathique, médiée par l’adrénaline, et l’autre dite antipathique (non je plaisante), parasympathique, c’est le système du zen, du cool. Mais comme vous le savez, les extrêmes ne sont jamais bons. Ainsi, sollicité dans la réponse immédiate au stress, le sympathique peut vous transformer en Hulk, le parasympathique lui, poussé à l’extrême, vous fera perdre connaissance. La vie, c’est l’équilibre. L’équilibre aussi entre ces deux systèmes. Quand l’équilibre est rompu, les dégâts commencent.
Pour en savoir plus sur le malaise vagal, je vous invite à écouter l’émission « À votre santé » sur Beur FM le 24 novembre 2020.
Dans quelles situations le parasympathique prend le dessus ? Dans les pièces surchauffées, quand on est perdu au milieu d’une foule oppressante, face à une douleur brutale, quand on a faim, après un shoot d’adrénaline, quand cela redescend un peu brutalement, on appelle ça, un ascenseur émotionnel. C’est ce que font vivre les mauvais garçons aux jeunes filles. On retrouve ici les émotions fortes comme pourvoyeuses de symptômes cardiaques. Cela vous parle ? C’est ainsi que l’inconscient, le corps, vous envoient des messages. Que l’on n’écoute pas, ou trop tard. Quand le parasympathique prend le dessus, le coeur ralentit, la pression artérielle baisse, et on se sent, vaseux, vagal. Sueurs, nausées, bouffées de chaleurs, chair de poule, bourdonnements d’oreille, voile noir devant les yeux, sont les signes avant-coureurs de la perte de connaissance. Impressionnante pour les témoins comme pour la victime, mais toujours sans gravité. Contrairement à la syncope cardiaque, on sent toujours venir le malaise vagal. Ce qui permet de s’allonger sur le dos, de surélever les jambes et d’attendre que cela passe. Cela évite les catastrophes. Rester debout, c’est finir au sol de toute façon, autant y aller dès que vous le sentez venir, vous serez plus confortablement installé.
Quoi qu’il en soit, c’est assez désagréable, car vous le sentez venir, sans pouvoir lutter contre lui. Les deux malaises vagaux qu’il m’ait été donné de subir, se produisirent pendant mon externat en stage d’urologie. Lors du premier, en consultation avec le doyen, je fus à deux doigts de perdre connaissance et de m’affaler sur la paillasse pendant que mon maître procédait à l’examen d’une patiente. L’exploit fut de faire cela sans même qu’il s’en rende compte. Le second, s’est avéré plus difficile à camoufler en plein bloc opératoire, alors que j’étais chargé de tenir la bistouquette du patient pendant que le chirurgien l’incisait. Voir la lame du scalpel fendre la peau de la biroute a provoqué instantanément un transfert de cette situation sur ma propre personne. J’ai eu le temps de prévenir l’équipe, de lâcher le bazar et de m’asseoir, anticipant ainsi l’effondrement sur le champ chirurgical stérile ! Cette sensation vagale, vous l’avez déjà ressentie, à genoux, penchés au-dessus de la cuvette des WC, vomissant tripes et boyaux. Cette sensation désagréable, c’est ça ! Vous n’avez plus qu’à attendre que cela passe.
L’une des pistes en cas de malaises vagaux récidivant pourrait être la pratique de la cohérence cardiaque. En effet, celle-ci restaure l’équilibre entre les systèmes sympathiques et parasympathiques. On muscle alors le sympathique pour contrer l’excès de tonus du parasympathique.
DOULEURS THORACIQUES, OU QUAND LE COEUR A MAL
La douleur a plusieurs composantes. Elle peut être organique, venant d’un organe en souffrance, mais elle peut-être aussi psychosomatique, créée de toute part par notre esprit. La douleur thoracique effraie tous les médecins et aboutit inévitablement chez le cardiologue. Parmi les origines organiques, nous retrouvons de terribles diagnostics : l’infarctus du myocarde quand une artère du coeur, une coronaire (rien à voir avec le coronavirus) se bouche ; la dissection aortique (quand l’aorte, le tronc d’arbre qui naît du coeur et donne toutes les branches artérielles de l’organisme, se déchire) ; la tamponnade quand le coeur contenu dans un sac rigide, le péricarde, se retrouve comprimé par un liquide, etc…
Ainsi pour une simple douleur pariétale (de paroi), on se retrouve souvent chez le cardiologue pour un bilan alors qu’il faudrait un ostéopathe pour la soulager. C’est donc bien souvent le cardiologue qui se retrouve à faire la part des choses. C’est de là qu’est né mon intérêt pour la gestion du stress et les thérapies brèves. Lorsque vous êtes en bout de chaîne, face à la demande d’un patient, celle de comprendre sa douleur pour pouvoir être soulagé et que le bilan cardiologique est normal, vous vous sentez impuissant. Le patient lui, reste sans réponse, avec sa gêne, forcément mécontent des services du spécialiste. On peut raisonnablement conclure à une douleur d’origine digestive, pariétale, ou psychosomatique.
Corps, mémoires, émotions : les multiples facettes de la douleur
Revenons aux composantes car il en existe d’autres. La douleur peut se diviser en trois entités. Une part physique, qui traduit fidèlement la douleur ressentie, une part mémorielle (souvenir de précédentes souffrances) qui majore la douleur, une part émotionnelle (portée par l’éducation, l’attitude des proches face à la souffrance) qui majore également la douleur. Il est écrit dans la Bible : « Tu enfanteras dans la douleur. » et bien qu’il s’agisse de l’Ancien Testament, c’est parole d’évangile. Ainsi une fille de sage-femme, éduquée dans l’idée que l’accouchement est un évènement extraordinaire de toute beauté et une réelle joie, a pu enfanter sans anesthésie simplement en jouant sur cette part émotionnelle. Regardez les jeunes enfants dans la rue. L’enfant tombe, ses parents n’ont rien remarqué, il se relève comme si de rien n’était. La même scène avec la mère qui s’aperçoit de la chute et se précipite paniquée vers son enfant déclenche alors une réaction émotionnelle intense chez la chair de sa chair qui se mettra à pleurer, plus de peur que de mal, face à l’attitude de sa mère. L’hypnose permet de jouer sur les composantes mémorielles et émotionnelles de la douleur. C’est dans ce domaine que nous disposons d’ailleurs du plus grand nombre de preuves scientifiques de l’hypnose. Précision quant aux anesthésies et aux opérations sous hypnose, nous parlons d’hypnosédation et d’hypnoanalgésie. Elles permettent de diminuer fortement les doses d’anesthésiants et d’antidouleurs, mais il en reste toujours un fond administré. Et ces interventions se font toujours sous la supervision d’un anesthésiste chevronné. L’un de mes amis hypnopraticien et anesthésiste réanimateur décrit son métier de la façon suivante : plonger les patients dans le coma et les en ressortir.
La douleur peut être organique, venant d’un organe en souffrance, mais elle peut-être aussi psychosomatique, créée de toute part par notre esprit.
L’inconscient communique avec nous à travers les douleurs
Force est de constater que l’une des façons les plus fréquentes pour l’inconscient de communiquer avec nous, se fait à travers les douleurs. Il en existe d’autres comme les palpitations, mais la douleur est un moyen efficace de signaler que quelque chose va mal. J’insiste sur le fait qu’avant de désigner la douleur comme étant d’origine psychosomatique, il faudra bien évidemment faire le nécessaire pour éliminer toute autre cause organique. Comme vous l’avez lu, nombreuses sont les causes de souffrances cardiaques, sans compter que :
– le système digestif est étroitement lié au coeur. L’estomac est juste en dessous, simplement séparé par le diaphragme, et l’oesophage juste derrière le coeur.
– les terminaisons nerveuses de nos doigts se comptent par centaines et sont très discriminantes (vous êtes capable d’identifier tout un tas d’informations sur un objet que vous touchez les yeux fermés). Il en est tout autre pour nos organes internes. À toutes fins utiles, je vous rappelle que la majeure partie des informations émanant de nos organes internes transitent par le nerf vague. Vague non pas comme la houle mais plutôt comme l’incertitude.
Ainsi dans les infarctus de la paroi inférieure du coeur, les symptômes évoquent une origine digestive (nausées, vomissements). La douleur dans l’infarctus du myocarde peut aussi siéger dans la mâchoire ou le bras. C’est bien le coeur qui souffre, mais l’information est erronée, interprétée par le cerveau comme venant d’ailleurs.
Il faut prendre la douleur comme elle est, à savoir un message, une information qui doit attirer notre attention.
Donc il faut prendre la douleur comme elle est, à savoir un message, une information qui doit attirer notre attention. Pourquoi ? La réponse à la question permettra de la soulager efficacement. Lorsqu’ils sont insuffisamment rassurés par leur cardiologue après la pose de stents les patients se trouvent souvent handicapés par de nombreuses douleurs thoraciques. Il s’agit de douleurs déjà présentes auparavant, insignifiantes, auxquelles ils ne prêtaient pas attention. La mise en place des stents focalise leur attention sur cette zone. Ajoutez à cela une pincée de stress qui aura tendance à majorer le ressenti de ces sensations, voire à en créer d’autres et vous avez tous les ingrédients pour que le patient consulte rapidement son cardiologue. Derrière se cache un simple besoin de réassurance. A chacun de savoir faire la part des choses.
La dyspnée, ou quand le coeur étouffe
La dyspnée, c’est la difficulté à respirer, l’essoufflement, cette sensation de manquer de souffle. Elle peut survenir au repos comme à l’effort. Certains l’ont malheureusement expérimentée avec la COVID-19. Tout essoufflement inhabituel nécessite un bilan médical. Les trois principales familles qui peuvent entraîner un essoufflement sont les problèmes cardiaques, les problèmes pulmonaires et l’anémie. Aussi conviendra-t-il de faire une prise de sang afin d’analyser le taux d’hémoglobine devant tout essoufflement qui persiste.
J’invite aussi tous les fumeurs à se faire suivre par un pneumologue. Nombreuses sont les victimes du tabac dans le déni le plus total. Un pneumologue ? Pour quoi faire ? Peut-être parce que vous fumez un paquet par jour depuis 30 ans, que vos poumons sifflent et que vous toussez et crachez tous les matins au réveil ?
L’essoufflement peut aussi être causé par une origine cardiaque. Soit par un problème de valve, ces clapets anti retour qui font que le sang circule toujours dans le même sens, sans revenir en arrière, qui occasionne alors un souffle au coeur. Soit par un problème de coronaires rétrécies, le coeur pompe alors insuffisamment à l’effort en raison d’un déficit en oxygène créé par ces bouchons d’artères. L’essoufflement peut aussi trouver son origine dans un problème d’insuffisance chronotrope : pour diverses raisons le coeur se trouve dans l’incapacité d’accélérer suffisamment par rapport à l’effort fourni. Évoquons aussi l’une des redoutables complications de la COVID-19, qui peut survenir aussi à d’autres occasions : l’embolie pulmonaire. Il s’agit d’un caillot de sang qui vient boucher l’artère pulmonaire ou l’une de ses branches. Enfin, une insuffisance cardiaque peut aussi expliquer l’essoufflement. Toute atteinte cardiaque, quelle qu’elle soit, aboutit à une insuffisance cardiaque si on la laisse évoluer. Il convient donc de consulter son médecin, voire son cardiologue afin d’éclaircir le moindre symptôme évocateur de problème cardiaque.
Si vous envisagez de reprendre une activité physique après un arrêt de plus de trois ans, il conviendra de faire un test d’effort pour s’assurer de l’absence de contre-indication et de danger.
Une autre grande cause d’essoufflement est le déconditionnement périphérique, largement évoqué ici dans le chapitre activité physique. Le coeur est un muscle, et comme tous les muscles si vous ne sollicitez pas, vous savez pertinemment quelle sera votre silhouette et quelles seront vos capacités physiques. Dites-vous bien qu’il en est de même pour votre coeur. Si vous ne l’entrainez pas, les rares fois où vous aurez besoin de lui, il sera aux abonnés absents. Précision, si vous envisagez de reprendre une activité physique après un arrêt de plus de trois ans, il conviendra de faire un test d’effort pour s’assurer de l’absence de contre-indication et de danger.
Enfin, il existe ce que l’on appelle des dyspnées psychogènes, des essoufflements sans aucune cause pouvant les expliquer. Sans aucune autre cause que le mental, le stress. Nous en avons vu passer quelques uns pendant les premières semaines du confinement, très certainement en raison du climat médiatique anxiogène. C’est ainsi que l’on a pu voir des patients essoufflés au repos persuadés d’être atteint de la COVID-19, malgré plusieurs tests négatifs. L’une des façons de poser le diagnostic de dyspnée psychogène, c’est de constater que cet essoufflement présent au repos, disparait spontanément quand on distrait le patient, quand il se met à penser à autre chose. Notre devoir est de le rassurer, de dédramatiser la situation et de lui faire prendre conscience que tout cela se passe dans sa tête. Là encore, comme toujours, avant de retenir une origine psychogène, il conviendra d’éliminer toutes les autres causes organiques possibles.
Les palpitations, ou quand mon coeur a le hoquet.
Le coeur est à quelques millisecondes près réglé comme un métronome, nous l’abordons en cohérence cardiaque. Une parfaite partition, où, parfois, s’égrènent quelques fausses notes. Puis le musicien retrouve le bon rythme et la musique s’écoule comme si de rien n’était. Il existe tout un tas de fausses notes, voilà pourquoi il faut faire le tri et les identifier. C’est la première étape. Elle se fait à l’aide d’un Holter ECG, un appareil grand comme une petite boite d’allumettes d’où partent 3 câbles que l’on relie à des électrodes collées sur la peau. Ce véritable mouchard enregistre votre rythme cardiaque pendant 24 heures, parfois plus, et rapporte tout au cardiologue. Cette étape est fondamentale, car il existe tout un catalogue d’arythmies, de la plus bénigne à la plus grave, de la moins gênante à la plus invalidante. On peut éviter le Holter ECG, si on réussit à enregistrer un électrocardiogramme (ECG) au moment de la crise. On parle alors d’ECG per critique. Malheureusement, le temps que l’on accède à un électrocardiogramme la crise est souvent passée. Autre fait fréquemment constaté par mes pairs et pas seulement dans le cadre des palpitations : les jours précédant la consultation les symptômes s’intensifient puis, miraculeusement, la veille ou l’avant-veille du rendez-vous, ceux-ci disparaissent totalement.
Les causes possibles de palpitations sont résumées dans cet article de Femme actuelle du 17 décembre 2020
Donc vous pouvez sentir le coeur taper plus fort dans la poitrine. Ou taper plus vite. S’emballer. Battre la chamade comme au premier rendez-vous. Vous pouvez le sentir sortir de la poitrine ou au contraire avoir le sentiment qu’il s’arrête de battre. Parfois, c’est tellement angoissant que cela peut être vécu comme une véritable douleur.
Que faire si mon cœur a le hoquet ? Consulter un cardiologue afin d’identifier le type de fausse note. En fonction de la fausse note, un bilan adapté sera effectué pour en déterminer la cause et choisir le traitement adapté. Quand dans le cadre des extrasystoles, l’unique cause retenue est le stress, à vous de choisir si vous souhaitez gérer ce stress par vous-même ou prendre un traitement permanent pour contrôler les fausses notes. Cette deuxième option revient pour moi à mettre un pansement sur une jambe de bois. On supprime le symptôme sans s’intéresser à ce que le coeur, le corps et l’esprit ont à exprimer. On peut rester comme ça, une dizaine d’années sous traitement, pour des prunes, parce qu’on aura présenté ces palpitations à un instant T et qu’elles auront peut être disparu à un instant T+1. Malheureusement ces traitements qui visent à supprimer ces palpitations en déclenchent si on les arrête brutalement. On croit alors que le problème persiste et on reprend le traitement alors que c’est simplement le sevrage qui occasionne les maux. Vous l’avez donc compris, à mes yeux, choisir de gérer son stress m’apparait comme la meilleure solution. Ce site est là pour vous guider dans ce sens.
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