Au-delà du fait que l’apnée du sommeil fait l’objet de nombreuses idées reçues et fausses informations, cette pathologie est difficile à vivre pour bon nombre de personnes.

Merci à Beur FM pour son invitation qui m’a donné l’occasion de répondre aux principales interrogations des patients.

 

Le SAOS (Syndrôme des Apnées Obstructives du Sommeil) est un trouble de ventilation. Lorsqu’on dort on est relâché. Les muscles se relâchent parfois tellement que les muscles se ferment (cf. vidéo) ce qui ne permet plus à l’air de passer. L’air va se retrouver bloqué au niveau de la gorge.

Ce n’est pas la durée de l’apnée, mais le nombre (30 épisodes par heure) qui définit le critère de gravité en France.

Le SAOS est une pathologie qui est largement sous diagnostiquée. Le premier à en avoir parlé est Charles Dickens en 1836 dans les aventures de Monsieur Pickwick. L’un de ses personnages, obèse, présentait tous les symptômes. Mais on se rend compte que l’on trouve des apnées du sommeil chez tout le monde, pas forcément les personnes en surpoids. Les signes d’alerte et les conséquences sont : maux de tête, nuit agitée, lever au milieu de la nuit pour uriner, ronflement, troubles de la concentration et de la mémoire, irritabilité, baisse de moral ou de libido… invitent à se faire dépister.

Il existe deux examens pour dépister les apnées : la polygraphie respiratoire nocturne qui s’effectue à la maison et la polysomnographie qui, elle, enregistre en plus l’activité cérébrale et qui s’effectue dans un centre du sommeil pour rechercher des micro-éveils et être certain que vous dormez.un enregistrement qui s’effectue dans un centre du sommeil pour rechercher des micro-éveils et être certain que vous dormez.

L’apnée du sommeil est un véritable stress. Pour lutter contre ce stress on se réveille, sans en avoir conscience, on reprend sa respiration, on se rendort et on refait des apnées… le sommeil est alors non réparateur car fragmenté.

En fonction du nombre d’apnées et de la position dans laquelle elles se produisent, il y a plusieurs solutions :

  • Dans le cas de plus de 30 apnées / heure, l’appareillage est indiqué.
  • Orthèses d’avancées mandibulaires, une gouttière qui évite la chute de la langue au fond de la gorge
  • Certaines chirurgies ORL
  • Des systèmes pour s’empêcher de dormir sur le dos (T-shirt, ceintures, gilets…)
  • La dernière avancée relève de la kinésithérapie. La rééducation linguale notamment, (exercices à raison de 2 minutes par jour) entraîne de nettes amélioration chez les patients qui dorment sur le dos.