Thérapies brèves
L’hypnose est l’outil du changement par excellence
Le lien thérapeutique entre le thérapeute et son patient, ainsi que l’envie et de la motivation, conditionnent le succès de l’hypnose. Oubliez tout ce que vous savez sur l’hypnose. Oubliez les querelles de clochers sur l’hypnose Ericksonienne, Elmanienne, hyper emperia, profonde. Personne ne détient la vérité, à commencer par moi. Il existe autant de façon de faire de l’hypnose que de pratiquants d’hypnose et chaque séance est unique puisqu’elle naît de la rencontre entre un patient et un praticien. Le praticien travaille avec ce que lui apporte le patient. Il est un guide, un GPS. Mais c’est le patient qui indique la destination. Dans ma pratique de l’hypnose, c’est même l’inconscient qui nous indique la destination. Je guide alors le patient et son inconscient vers ce lieu. Et comme avec un GPS, si ce dernier vous dit de tourner à droite et que la route le permet, rien ne vous empêche d’aller tout droit. Ce qui est magique en hypnose, c’est que même en décidant d’aller tout droit vous pouvez quand même atteindre votre but. L’hypnose c’est donc un échange entre deux personnes partageant le même objectif, une même direction.
Pour en savoir plus je vous invite à écouter l‘émission « À votre Santé » sur Beur FM qui était consacré à l’hypnose, le 25 septembre 2020.
Vous pouvez être en état d’hypnose debout les yeux ouverts et tout entendre. Comme vous pouvez avoir le corps endormi, l’esprit ailleurs et l’inconscient tout ouïe. Tout dépend quelle profondeur d’hypnose vous vous autorisez d’explorer. Cependant vous connaissez ce sentiment. Les meilleurs hypnotiseurs au monde étant les aquariums, les feux de cheminée, les feux rouges, et le téléviseur, on ajoute maintenant l’écran de votre smartphone. Ces moments où vous voulez juste regarder l’heure et vous vous apercevez d’une notification instagram, vous ouvrez l’application et quand vous la fermez quelques secondes plus tard, il s’est passé en réalité 20 minutes. Distorsion temporelle imposée par le monde dans lequel vous êtes parti, sans vous souvenir de ce qu’il se passait autour de vous. Ainsi, comme M. Jourdain (le Bourgeois Gentilhomme de Jean-Baptiste Poquelin, Molière quoi !) faisait de la prose sans le savoir, vous faites de l’hypnose sans le savoir. Ce moment où, perdu dans vos pensées au volant de votre voiture, vous arrivez à bon port sans vous souvenir si oui ou non vous avez bien respecté les feux rouges et marqué le stop. C’est ça ! Vous voyez, vous savez très bien le faire. Tout seul. L’hypnopraticien est là pour recréer cet état, pour ouvrir la porte et la bloquer avec son pied pour la maintenir ouverte vers votre inconscient, le temps que vous fassiez connaissance avec vous-même.
L’hypnose permet d’apaiser les tempêtes.
Si vous souhaitez modifier quelque chose en vous, je vous invite à faire l’expérience.
Quoi qu’il en soit, c’est toujours vous qui rentrez en état d’hypnose, c’est vous qui en faites le choix. Vous vous entendrez peut-être dire que vous n’êtes pas hypnotisable. Or, c’est un état naturel que les enfants expérimentent vingt fois par jour. Les adultes un peu moins souvent. Si le praticien que vous consultez n’arrive pas à favoriser cet état, c’est parce qu’il existe un problème de confiance. Au fond de vous, vous ne voulez pas y aller. Soit parce que ce n’est pas la bonne personne, soit parce que ce n’est pas le bon moment. Ainsi, enseigner aux futurs pratiquants d’hypnose que tout le monde n’est pas hypnotisable, c’est les autoriser à échouer, sans se remettre en question.
L’hypnose n’est pas une baguette magique. Si vous choisissez de faire une séance pour faire plaisir à votre conjoint(e), ou à votre médecin, vous perdez votre temps et votre argent. Encore une fois, l’envie, la motivation et le travail sont les ingrédients essentiels au succès. Par ailleurs, vous imposer quelque chose contre votre volonté est impossible. Tout ce qui est suggéré et va à l’encontre de vos valeurs et de vos croyances, sera rejeté par votre inconscient.
L’hypnose permet d’instaurer un dialogue avec l’inconscient. Mais qu’est-ce que l’inconscient ? Pour Erickson, psychiatre américain ayant redonné ses lettres de noblesse à l’hypnose thérapeutique, l’inconscient est tout ce qui n’est pas conscient. C’est l’inconscient qui gère notre homéostasie, c’est-à-dire notre équilibre physiologique. Les concentrations hormonales, le nombre de globules rouges, les taux de sucre, sodium, potassium, l’équilibre quand vous êtes debout, la tension musculaire pour rester droit, votre température corporelle, toutes les informations captées par nos cinq sens, tout cela est sous le contrôle de l’inconscient. Il gère aussi notre mémoire à long terme, nos émotions et nos automatismes. Tous nos automatismes. 95% de notre fonctionnement est sous la dépendance d’automatisme. Vous le sentez dès que vous sortez de votre zone de confort. Sortir de votre zone de confort permet d’ancrer de nouvelles habitudes en créant de nouveaux réseaux neuronaux. L’hypnose permet de piocher dans l’inconscient les ressources nécessaires pour atteindre votre but. Tel un médiateur, l’hypnopraticien aide à réconcilier conscient et inconscient en instaurant un dialogue entre les deux, comme dans une thérapie de couple.
L’imagerie fonctionnelle du cerveau a montré que l’hypnose est différente du sommeil. Il est impossible de rester bloqué en hypnose. Si une alarme incendie se déclenche ou si la suggestion du praticien vous déplaît, vous sortez immédiatement de l’état d’hypnose.
En résumé, l’hypnose est l’outil du changement par excellence qui permet d’apaiser les tempêtes. Si vous souhaitez modifier quelque chose en vous, je vous invite à faire l’expérience.
L’EFT est une technique stupéfiante accessible à tous
L’EFT (Emotional Freedom Techniques) en français Techniques de Libération Emotionnelle, fait partie des psychothérapies énergétiques. L’EFT est née par hasard en Californie. Roger Calahan, l’un de ses découvreurs, psychothérapeute de son état, suivait une femme qui souffrait d’une phobie de l’eau à tel point qu’elle ne pouvait emprunter la Pacific Coast Highway, l’autoroute qui longe le Pacifique, et qu’elle devait laisser couler un filet d’eau pour se doucher. Il s’avère qu’elle avait épuisé autant de thérapeutes que de types de thérapie. Roger Calahan la reçue à son domicile, son lieu de consultation. Lui parlant de sa phobie, la jeune femme verbalisa une gêne gastrique. Formé à l’acupuncture, ce dernier se mit à lui tapoter un point en lien avec le méridien de l’estomac. La jeune femme s’est alors levée pour foncer vers la piscine du thérapeute, lequel paniqua puisqu’elle n’avait jamais appris à nager. Elle le rassura et s’immergea jusqu’au cou. La phobie avait disparu. Cary Graig, ingénieur de formation, développa l’EFT à l’issue de cette observation.
La théorie explique que nos émotions perturbent la circulation de l’énergie et que la stimulation des points d’acupuncture restaure et harmonise le passage de nos énergies, faisant ainsi disparaître les émotions à la source du dysfonctionnement. L’efficacité de l’EFT fut notamment prouvée dans la prise en charge des syndromes de stress post-traumatique des vétérans de l’armée américaine.
Le champ d’action de l’EFT est vaste. Cette technique peut être indiquée pour des douleurs chroniques, une phobie, l’insomnie, stress, anxiété, deuil, timidité, addiction, culpabilité, traumatismes, colère, troubles du comportement alimentaire, etc.
J’ai eu la chance d’être formé à l’EFT par Jean-Michel Gurret au sein de Symbiofi. Premier français à être certifié par l’Association Américaine de Psychologie Energétique, ce dernier a introduit l’EFT en France.
J’utilise l’EFT en cas de stress aigu, d’anxiété prégnante, tellement étouffante que la personne se trouve littéralement paralysée par son stress. Quelques rondes d’EFT suffisent à diminuer suffisamment le niveau de stress, pour débuter sereinement un travail en hypnose, tout comme un examen anxiogène. Une seule séance d’EFT auprès d’un praticien formé à ces techniques, outre l’efficacité parfois si stupéfiante que l’on se demande si ça ne s’apparente pas à de la magie, permet au volontaire d’être autonome et de pouvoir pratiquer seul avec autant de succès.
Une séance se déroule très simplement et le pratiquant s’autonomise rapidement.
Le participant exprime son problème puis il décrit les émotions qui l’habitent et les sensations qui le traversent. Ensuite nous quantifions son état sur une échelle : de zéro à dix ou dix c’est l’enfer, zéro c’est le Nirvana. Ceci nous sert de mètre étalon de son état émotionnel avant le travail. Il s’agit du SUD (Subjective Unity of Distress ou unité subjective de détresse). Puis la ronde commence. Face à face et à tour de rôle, le volontaire et le thérapeute répètent les paroles tout en stimulant certains points d’acupuncture les uns après les autres, dans un ordre précis. Jusqu’à ce que ce dernier termine. Contre toute attente, à contre-courant ? Parce que le thérapeute ne prononce que des phrases négatives centrées sur le problème, les émotions et les sensations. Ce qui va à l’encontre de toutes les thérapies où l’on cherche à s’extraire du problème, pas à s’y noyer, exception faite de la psychanalyse. Comme disait l’un de mes formateurs “remuer la merde fait remonter les odeurs et rend l’eau plus trouble, mais ça n’a jamais résolu les problèmes”. Aussi, dans les thérapies brèves, cherche-t-on à répondre à la question : « comment aller mieux ? » et non pas à la question : « pourquoi je vais mal ? ». Les neurones miroirs s’activent, face au thérapeute.
LES STIMULATIONS BI-ALTERNÉES, Type EMDR®, RITMO®, EMO®
Contrairement à l’EFT qui, dès le départ, a tenu à être offerte au monde par son créateur, le modèle capitaliste américain s’est emparé immédiatement des stimulations bilatérales alternées. C’est Francine Shapiro*, à l’origine de l’EMDR®, qui a découvert par hasard l’efficacité de cette technique en 1987. Les versions diffèrent en fonction de la direction du vent, voici celle communément retenue. Un jour, tourmentée par le cancer qui la ronge, alors qu’elle se promenait dans un parc en ressassant des pensées négatives, gênée par les rayons du soleil qui filtraient entre les branches, elle dû alterner des mouvements des yeux pour éviter d’être éblouie. Elle s’aperçut alors, que la charge émotionnelle négative associée à ses pensées avait considérablement baissée d’intensité. Etonnée par ce sentiment, elle s’en ouvrit à ses collègues à qui elle demanda de tester cette sensation. Francine Shapiro élabora un protocole à l’aide de volontaires. Ils commencèrent par travailler sur des souvenirs désagréables et gênants sans pour autant être source de handicap. En 1989, les bases de l’EMDR® furent posées à travers un premier article publié dans The Journal of Traumatic Stress.
* Psychologue et psychothérapeute américaine du Mental Research Institute de Palo Alto (qui a vu poser les bases de la programmation neurolinguistique, PNL)
À ce jour, nous ne comprenons pas tout du fonctionnement et de l’efficacité des stimulations bilatérales alternées, on sait cependant qu’il induit une restructuration de la mémoire. Les champs d’application comportent, les deuils, les conflits, les phobies, les syndromes dépressifs et la gestion des douleurs chroniques, et le syndrome de stress post traumatique.
Les mouvements oculaires induisent un état proche du sommeil paradoxal. Quand nous sommes réveillés en plein sommeil paradoxal, nous nous souvenons, avec une étonnante précision, de nos rêves. C’est la période du sommeil pendant laquelle nous rêvons le plus. Or nous savons maintenant que les rêves nous permettent de digérer les évènements de la journée, de les mémoriser, de les classer. Pendant cette phase essentielle du sommeil, nos yeux sont le théâtre de mouvements rapides, Rapid Eye Movement, REM en anglais qui donna son nom au groupe de Michael Stipe, deuxième groupe de rock le plus célèbre d’Athens (Georgie) après the B-52’s. Ce serait grâce à ces mouvements que le cerveau intègrerait les souvenirs de la journée passée.
Les stimulations bilatérales alternées, grâce aux mouvements des yeux, permettrait de retraiter les informations bloquées au niveau de l’hippocampe. Ceci nous fait inévitablement penser aux clés d’accès oculaires de la PNL (Programmation Neuro Linguistique). Étonnant, ce lien unissant cerveau et mouvements des yeux, mais néanmoins réel. Le cerveau digère donc les évènements de la journée, y compris ceux vécus comme traumatisants. Parfois, il n’y arrive pas, le traumatisme reste alors bloqué et la personne développe des pensées, des émotions et des sensations pathologiques. Ce blocage des informations au niveau du cerveau mésolimbique est donc source de réaction excessive, d’état d’alerte permanent, d’anxiété, témoignant du syndrome de stress post traumatique. Là aussi l’EMDR®, comme l’EFT, a prouvé son efficacité dans le traitement de ce syndrome. En remettant le cerveau dans un état proche du sommeil paradoxal, et donc propice à l’intégration et la désensibilisation des évènements traumatisants, l’EMDR® permet le traitement de bon nombre de troubles.
Plusieurs études ont porté sur l’effet de paramètres physiques pendant une séance d’EMDR®. Force est de constater qu’elle stimule le système parasympathique, diminuant ainsi la fréquence cardiaque et augmentant la variabilité sinusale. Le nerf vague semble bien être l’une des clés dans le traitement du stress.
Ainsi les stimulations bilatérales alternées apportent trois bénéfices :
• La désensibilisation d’évènements traumatiques : les émotions sont dissociées de l’évènement ;
• La recherche d’éléments de réponse : les mouvements oculaires améliorent l’accès aux souvenirs, aux ressources, facilitant les connexions et les prises de conscience,
• L’apport de ressources : Les ressources étant ce qu’il manque aux patients pour surmonter la situation problématique (phobie, traumatisme, timidité, etc…). L’inconscient est un vaste réservoir de ressources que nous allons activer. Exemple : De quoi aurait eu besoin cette petite fille pour bien vivre le divorce de ses parents ? De confiance en elle, de maturité et de légèreté. On apporte alors ces 3 qualités à la petite fille devenue grande.
Le problème de ce copyright, c’est que la méthode demeure figée dans un carcan. La technique fut améliorée et nous avons vu apparaitre d’autres méthodes et ce d’autant que L’EMDR® étant réservé uniquement aux psychiatres et aux psychologues, certains d’entre eux ont tenu à le démocratiser tout en le modifiant, telle Lili Ruggieri, psychothérapeute française, à l’origine du RITMO®. Le RITMO® associe des mouvements oculaires à des techniques d’hypnose, alors que l’Eye Movement Integration (EMI®), Intégration des mouvements oculaires en français (IMO®), créé dès 1989 par Connirae et Steve Andreas puis amélioré par une psychologue québécoise, Danie Beaulieu, associe les mouvements oculaires aux présupposés de la programmation neurolinguistique. Chacun, et c’est légitime, cherchant à créer la méthode ultime et imparable.
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